Comprendre l’audition à travers la musique

Puisque les musiciens sont connus pour leur perception accrue des sons, l’étude SPIN se base sur des scans du cerveau de musiciens et de non-musiciens afin de décrypter la façon dont les personnes traitent le son, et les différents indices sonores qu’ils utilisent.

Les résultats montrent de quelle façon les personnes définissent les parties les plus importantes du son, fournissant une image du son basée sur la rythmique et la fréquence. Les chercheurs ont ainsi pu identifier les différents mécanismes cognitifs impliqués dans la perception du langage. L’étude de ces indices a révélé que pour identifier un mot ou une syllabe d’une durée de 200 ms, la plupart des gens utilisent des indices d’une durée de 10 à 50 ms. « C’est tellement court, que cela a été difficile de l’isoler, explique le Dr Fanny Meunier, responsable du groupe de recherche sur le traitement du langage à l’université de Lyon. Nos résultats suggèrent fortement que l’augmentation des capacités d’attention auditive sélectives, qui sont surentraînées chez les musiciens, peut aider à la perception du langage dans le bruit. »

Les chercheurs espèrent que l’entraînement spécifique des personnes présentant une perte auditive, en se fondant sur ces principes, pourrait les aider à se focaliser plus spécifiquement sur les indices importants du son et ainsi améliorer leur capacité à discriminer la rythmique. Le Dr Meunier espère aussi que les ces travaux pourront être utilisés pour améliorer les implants cochléaires et les aides auditives afin de cibler les indices auditifs essentiels.

CS