L’école de Lyon rugit encore !
Pour la troisième année consécutive, c’est un Lyonnais qui repart avec le trophée, un chèque cadeau de 1000 euros et 3000 euros pour son école. Retour sur une soirée mouvementée et euphorique.
De l’emblématique émission « Questions pour un Champion », le Challenge entendre qui s’en inspire librement, n’a conservé que les pupitres, et la complexité des questions… Pour l’ambiance, en revanche, rien à voir avec le sage jeu proposé par France Télévisions. La ferveur est plus proche de celle d’un concert de rock, ou les vedettes sont des audioprothésistes en devenir. Le vainqueur du soir, se nomme Benjamin, étudiant en 3e année à l’école de Lyon, et il s’est déplacé avec ses groupies qui l’ont littéralement supporté jusqu’à la victoire.
« Nous sommes une véritable famille à Lyon, on s’entend bien, on s’aime tous ! Je suis très content de faire ces études et ce métier, je suis “hyper” content. J’ai eu beaucoup de chance ! A-t-il reconnu, essoufflé, après sa victoire, certaines fois, je ne comprenais pas comment mes réponses fusaient aussi vite ! Mon adversaire est remonté à mon niveau d’une façon fulgurante, il a été exceptionnel. C’est un coup de chance honnêtement, il n’y a pas d’autre mot ! » L’étudiant qui a reconnu avec humour « j’ai redoublé ma troisième année, mais c’est la première fois que je participe au challenge, peut-être que j’aurais dû participer à celui de l’année dernière, j’aurais peut-être connu le même succès ! »
Cette année, les écoles de Bordeaux, Bruxelles, Cahors, Fougères, Lyon, Montpellier, Nancy, et Paris ont participé à la compétition. Toutes ont été titillées et encouragées par un Mac Lesggy, dynamique et volontaire, et qui animait le challenge pour la seconde fois, et toujours avec le même plaisir. « Cette année, le challenge était vraiment génial avec un suspense jusqu’au bout. Une égalité presque parfaite entre Fougères, et Lyon, et cela s’est joué avec une certaine tension comme dans un vrai match de tennis, avec un Tie-Break à la fin ! »
Babillage, contrôle audiophonatoire, et discrimination phonétique
Petit rappel des règles : Une série de douze questions départagent les dizaines de participants présents dans la salle. Les six meilleurs sont invités à rejoindre la scène et ses pupitres aux célèbres buzzers, jusqu’à ce qui n’en reste plus que trois, puis deux, et que le dernier remporte le trophée. Mais les candidats malheureux ne sont pas en reste. Un chèque cadeau de 100 euros est offert à ceux arrivés entre la 6e et la 4e place, 300 euros de chèque cadeau, et 1000 euros seront respectivement reversés au 3e ainsi qu’à son école, et le finaliste remporte un chèque cadeau de 500 euros et 1000 euros pour son école.
Les questions portent autant sur le rendu d’appareillage de l’enfant ; le matériel phonétique pour tester la discrimination phonétique, sur le babillage de l’enfant de sept mois ou sur le contrôle audiophonatoire.
Deux Montpelliérains, deux Fougerais, un Lyonnais et une Parisienne ont rejoint le devant de la scène. Seuls Montpellier, Fougères et Lyon ont atteint les demi-finales, pour que Lyon l’emporte une troisième fois.
Une nouvelle génération
Pourtant le calme de Laurent Piron, en début de soirée, ne laissait présager une telle ferveur. Le président de la coopérative a rappelé les valeurs d’indépendance qui lui sont chères et exhorté les étudiants à suivre cette voie. « Être indépendant c’est être propriétaire de son centre auditif, pouvoir en disposer comme on le veut. C’est la seule définition de l’indépendance. Il ne peut pas, comme certains groupes l’affirment, avoir plusieurs niveaux d’indépendance, comme il ne peut y avoir plusieurs niveaux d’audioprothésistes. Une coopérative, ce sont des valeurs communes : 9 personnes siègent au conseil d’administration, et toutes sont audioprothésistes. La relation humaine est notre ADN ». Entendre a également rappelé ses partenariats avec les centres de recherches, comme la faculté de Nancy, Paris, Bordeaux ainsi que l’Inserm et le professeur Paul Avan, comme pour souligner que son action auprès des étudiants ne se limite pas au folklore estudiantin.