Le dossier du magazine Que Choisir sur les audioprothèses en kiosque aujourd’hui !

La profession l’attendait avec impatience, et aussi un peu d’inquiétude, alors nous nous le sommes procuré avec un peu d’avance. Intitulé « Prothèses auditives, 100 % Remboursées et de bon ton », le dossier de mars 2020 du magazine Que Choisir est consacré à un large dossier sur les audioprothèses, dans lequel l’association de consommateurs teste, entre autres, la qualité de différents modèles d’aides auditives.

Le dossier a pour principale conclusion que, si les audioprothèses 100 % remboursées (classe 1) offrent une efficacité sonore équivalente à celle des appareils haut de gamme, en revanche, seuls les appareils de classe 2 fonctionnent avec des batteries rechargeables. « Il est dès lors possible que, pour cette simple raison, les candidats à l’appareillage se détournent du panier 100 % santé et se reportent sur celui à prix libres » explique Anne-Sophie Stamane, la journaliste en charge du dossier, dans son article.

Le mensuel a testé uniquement des contours d’oreille classiques, avec parfois des modèles datant de deux ou trois ans, parfois plus, et d’autres plus récents.

L’enquête met en avant le bon niveau des deux modèles de la marque Resound. Le Linx2, qui relève du dispositif 100 % Santé, assure, selon les tests de Que choisir, un confort d’écoute légèrement supérieur à celui de ses concurrents.

En classe 1, le podium place sur la première marche Widex Dream 330 Fashion, à la seconde Resound Linx² 567 DW et à la troisième place Oticon Siya1 BTE.

Pour les audioprothèses de classe 2, c’est la Resound Linx 3D 967-DW qui occupe la première place, suivi de la Sivantos/Signia Motion 5NX Charge & Go puis de la Sivantos/Signia Motion N13 7NX.

La rédaction reconnaît que mettre à l’épreuve des audioprothèses est un exercice compliqué, car « il faut imposer à chacune un réglage standard, à partir d’un schéma de perte auditive moyenne, là où l’audioprothésiste travaille à partir de mesures individuelles, en fonction des potentialités d’un produit précis ».

Le magazine a fait effectuer des réglages pour une presbyacousie classique afin de comparer les performances en mode automatique des aides auditives 100 % Santé et celles des appareils plus haut de gamme qui n’entrent pas dans ce dispositif. Les critères retenus reposent sur l’intelligibilité et la qualité de la parole, laquelle tient compte du confort d’écoute. L’évaluation n’inclut pas les fonctions additionnelles, ni les programmes manuels.

Quatre ambiances de test ont été reconstituées en laboratoire : un mannequin équipé a été installé successivement au calme dans une cuisine, dans une voiture moteur tournant, au restaurant dans le bruit et enfin, en salle anéchoïque.

L’article note qu’aucun modèle testé ne donnerait satisfaction dans le brouhaha, l’effet « cocktail party » bien connu des industriels et que les malentendants redoutent tant.

Si aucun modèle de la sélection n’a obtenu trois étoiles, la « spécialiste appareils auditifs » Gabrielle Théry, interviewée dans le dossier, souligne que « les audioprothèses sont vraiment utiles pour les malentendants, un panel d’utilisateurs l’aurait certainement mis en évidence. Une bonne adaptation nécessite un port régulier et des rendez-vous périodiques chez l’audioprothésiste pour affiner les réglages ».

En parallèle, le magazine a également effectué une enquête auprès de 2 452 patients qui se sont appareillés ces dix dernières années. Une large majorité des interviewés (73 %) déclarent être très contents de leur audioprothésiste.

« Les audioprothésistes affichent de bons scores, aussi bien pour la qualité de leurs conseils et leur capacité d’écoute que pour le suivi indispensable à la maintenance et aux réglages de l’audioprothèse. AuditionSanté, Audilab et les magasins indépendants obtiennent les meilleures appréciations », explique l’article.

Le plus souvent, l’audioprothésiste a été conseillé par le médecin qui a prescrit l’équipement. 51 % sont très satisfaits de leur équipement. Mais rares sont ceux qui essaient plusieurs appareils avant de se décider. Globalement, les porteurs d’aides auditives estiment que si elles améliorent leur audition, le résultat n’est pas à la hauteur. Les avis sont mitigés, et 80 % des répondants vivent, parfois ou fréquemment, des situations d’écoute difficiles, surtout en cas de déficience sévère. Enfin, le prix, jugé trop élevé, est le point de mécontentement le plus saillant.

Retrouvez l’intégralité du dossier de Que Choisir sur le site https://kiosque.quechoisir.org/ et en kiosque dans le numéro 589 de mars 2020.

Nous reviendrons avec plus de détails sur cette enquête, dans le numéro d’Audio Infos n°245, dont la sortie est prévue pour le 27 mars 2020.

Nathalie Bloch-Sitbon et Corinne Couté