Sonance Audition pointe du doigt l’inégalité de remboursement entre la classe I et II
Sonance Audition pointe du doigt l’inégalité de remboursement entre la classe I et II, qui incite à choisir le panier « 100 % Santé » au détriment du panier libre. Cette pratique, jugée inadmissible risquerait de vider la réforme de son sens si elle perdure et prospère en 2021. Elle suggère la mise en place d’un remboursement minimal garanti par les mutuelles, quel que soit le dispositif choisi par l’assuré, qu’il relève de la classe I ou de la classe II. « Depuis la mise en place du 100% santé en janvier 2021, nous constatons que nombre de mutuelles privent nos patients de leur liberté de choix. En effet, s’ils ne choisissent pas une aide auditive de classe 1, leur « remboursement mutuelle » diminue grandement tandis que le coût de leur cotisation reste inchangé. C’est inadmissible d’autant plus que les aides auditives de classe 2 fournissent des options technologiques supplémentaires pouvant faciliter la vie du malentendant et améliorer la réhabilitation lors de certaines pathologies », explique Laurent Buri, président de Sonance.
« Les assurés ne pouvant s’offrir que les contrats les moins chers, subiront plus fréquemment cette pénalisation. En agissant ainsi, les Ocam ne jouent plus leur rôle de mutualisation des risques et introduisent une nouvelle inégalité sociale. Les organismes payeurs doivent être au service d’une politique de santé et non d’une réalité financière », explique Richard Darmon, président du Synea. De plus « ce ne sont pas des produits de luxe. Ils correspondent à des niveaux de sophistication technologique supérieurs qui permettent de traiter des pathologies complexes ou des besoins complexes. Pourquoi les patients concernés, qui subissent souvent un handicap auditif supérieur, seraient-ils punis par un remboursement réduit ? Pourtant le ministère de la Santé a montré la voie en remboursant les deux classes au même niveau. Il a ainsi considéré que l’utilisation des appareils auditifs de classe 2 répond aux mêmes enjeux de santé que les produits de classe 1 ».
Lucile Perreau