L’Association Nationale de l’Audition milite pour une meilleure inclusivité en entreprise
Une étude menée par l’Association des Centres de Prévention Agirc-Arrco en octobre 2024 révèle qu’un salarié sur deux âgé de 50 à 64 ans est équipé d’un appareil auditif. Pourtant, selon le Baromètre Bruit et santé auditive (9ᵉ vague, octobre 2024), 22 % des actifs signalent l’absence de politique RH inclusive envers les personnes sourdes et malentendantes, et un travailleur sur cinq déplore un manque de communication interne sur ce sujet.
« Seulement 50 % des salariés connaissent les dispositifs liés aux accords-cadres et à la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). De plus, seuls 37 % sont informés de l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées), et 50 % connaissent le dispositif 100 % Santé applicable aux audioprothèses », précise l’association. Pour rappel, l’Agefiph propose des aides financières et un accompagnement aux personnes handicapées ainsi qu’aux entreprises privées.
Renforcer le dépistage auditif
Par ailleurs, 1 000 cas de surdités professionnelles sont enregistrés chaque année par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM). Pourtant, l’ANA constate une stagnation dans la mise à disposition d’équipements de protection individuelle contre le bruit dans les secteurs les plus exposés.
Face à cette situation, l’association recommande d’intensifier les actions de dépistage auditif en entreprise, en collaboration avec la médecine du travail. Actuellement, seules 22 % des entreprises proposent ces initiatives. L’ANA appelle également à lever les tabous liés à la surdité, en bannissant les expressions stigmatisantes et en affirmant que la perte d’audition ne doit pas être perçue comme une diminution de la performance professionnelle.