François Le Her, un nouveau président pour le CNA

Celui-ci avait été élu en juin 2015 et conserve néanmoins sa place au sein du bureau du CNA, en tant que président d’honneur ; il continuera à travailler sur certains des projets qu’il avait lancés au cours de son mandat, et notamment la mise en place du nouveau site Internet du CNA et de sa plate-forme d’e-learning. Il suivra également les dossiers de la réingénierie de la profession et de la formation des maîtres de stage.

Ces trois années de mandats ont notamment été marquées par la modernisation de l’Enseignement post-universitaire (EPU). « C’est une chose qui me tenait à cœur, explique Stéphane Laurent. Le CNA organise l’EPU depuis une vingtaine d’années, mais pour la première fois, lors de la dernière édition, c’est une société d’événementiel externe qui s’est chargée de l’organiser. L’EPU est ainsi entré dans une nouvelle dimension, avec une présence sur les réseaux sociaux et un meilleur accueil des participants. » De ce mandat, Stéphane Laurent retiendra aussi avoir réussi à faire communiquer les différentes écoles entre elles, avec notamment l’organisation de réunions avec les présidents. Différents projets qu’il n’aurait pas pu mener à bien sans le soutien d’Éric Bizaguet, qui s’est, de son côté, occupé des relations publiques. Celui-ci est d’ailleurs maintenu à son poste de président d’honneur et continuera à exercer les mêmes fonctions auprès de François Le Her, qu’il connaît très bien puisque les deux audioprothésistes ont créé ensemble le réseau Dyapason en 2007.

Une actualité brûlante

François Le Her a été élu au milieu d’une période tumultueuse pour la profession, et il en a bien conscience : « Le CNA va devoir se prononcer rapidement sur tout ce qui concerne la formation et le DPC. Les récentes annonces présidentielles prévoient un numerus clausus de 300 personnes au lieu de 214 et le CNA communiquera prochainement sur cette augmentation. Quoi qu’il en soit, le collège n’est pas contre cette augmentation, à condition qu’elle ne se fasse pas au détriment de la qualité de la formation. Le maillage du territoire doit être dense, mais surtout de qualité. Il n’est pas envisageable de voir des audioprothésistes en charge d’une dizaine de centres en même temps et le CNA aimerait voir émerger une législation qui oblige un temps minimum de présence sur chaque centre. »
Aussi, pour que la prise en charge des patients soit de qualité, il faut que la formation le soit : « Nous allons mener une réflexion sur le statut des maîtres de stage et des enseignants, afin de nous assurer qu’ils répondent tous bien à des critères de qualité, détaille François Le Her.Le but est de veiller à ce qu’il n’y ait pas de stage de complaisance ou encore que les étudiants stagiaires ne soient pas utilisés pour effectuer des permanences dans un centre pendant que le maître de stage exercerait dans un autre », illustre le nouveau président. »

Enfin, François Le Her rappelle que « le CNA est apolitique, et qu’il n’est rattaché à aucun syndicat. Nous sommes proches de l’Unsaf, qui est le syndicat de la profession, mais nous sommes également à disposition des autres, comme le Snitem, le Synea, le Synam… »