Les adolescents obèses ont un risque plus élevé de perte auditive
ETUDE
Une étude réalisée par des chercheurs américains montre que l’obésité à l’adolescence peut être étroitement associé à un risque de perte auditive. Celle-ci se ferait davantage à haute fréquence qu’au niveau de la simple fréquence de parole.
Face à la prévalence de surpoids et de l'augmentation des pertes auditives chez les adolescents, des chercheurs américains ont cherché à savoir si l’obésité et les risques de troubles auditifs pouvaient être associés.
Les résultats de l’étude révèlent que les adolescents obèses ont un risque plus élevé de perte auditive par rapport aux adolescents de poids normal. La prévalence pondérée des entailles audiométriques chez les adolescents obèses est en effet plus élevée que chez les adolescents de poids normal (24,8% contre 14,7%).
En ce qui concerne la perte d'audition fréquence-parole, la prévalence de la déficience auditive était de 7,3% chez les hommes et de 5,4% chez les femmes. La prévalence pondérée de déclin auditif fréquence-parole chez les adolescents obèses est elle plus élevée que chez les adolescents de poids normal (8,5% contre 5,4%).
L’étude montre également qu’elle est statistiquement de 14,3% chez les garçons et de 8,1% chez les filles pour ce qui est des pertes auditives à haute fréquence. Par ailleurs, les adolescents obèses présenteraient une probabilité plus élevée d'être atteints de perte auditive à haute fréquence que les adolescents de poids normal (17,9% contre 5,4%).
Méthodologie de l’étude
Basée sur les données 2007-2008 et 2009-2010 de « l’Enquête nationale sur les examens de santé et de nutrition » (NHANES) menée par le Central national des statistiques sur la santé (NCHS), l’étude a été réalisée sur un échantillon de 1469 adolescents. Tous ont passé des tests de mesures audiométriques dans une salle de traitement du son. L’audiométrie réalisée a notamment permis d’évaluer la conduction aérienne – c’est-à-dire l'audition obtenue avec un haut-parleur plaqué sur le pavillon de l'oreille permettant d'identifier une surdité de transmission – pour chaque oreille à 0,5, 1, 2, 3, 4, 6 et 8 kHz. La fréquence de 1 kHz a été testée deux fois dans chaque oreille pour mesurer la fiabilité des réponses des participants.
L’étude a également utilisé la moyenne de quatre fréquences audiométriques à 0,5, 1, 2 et 4 kHz pour définir la moyenne de tonalité pure de la fréquence vocale et la moyenne des trois fréquences audiométriques à 3, 4, et 6 kHz pour définir la moyenne de tonalité pure haute fréquence. Enfin, les chercheurs ont utilisé une moyenne tonale pure de 15 dB HL (Hearing Level) ou supérieure dans les deux oreilles comme seuil de coupure pour définir à la fois la perte d'audition par la parole et la perte d'audition par la haute fréquence.