Se connecterL’Association Nationale de l’Audition appelle le ministre de la Santé à faire de l’audition « un déterminant de santé »
Renoncement aux soins auditifs : l’Association Nationale de l’Audition tire la sonnette d’alarme auprès des pouvoirs publics et plaide pour que l’audition soit intégrée aux indicateurs de veille sanitaire, utilisés pour surveiller l’état de santé de la population.
À l’occasion de la campagne Journée Nationale de l’Audition, l’Association Nationale de l’Audition alerte sur la problématique du renoncement aux soins auditifs. Son président, le Pr Jean-Luc Puel, a rencontré la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avec qui il a abordé la question du creusement des inégalités d’accès à la prise en charge ORL, alors que le pays est en proie à une importante pénurie de médecins, généralistes comme spécialistes.
Il fallait compter deux mois d’attente pour obtenir un rendez-vous avec un ORL en 2024, contre un mois et une semaine en 2018, d’après un baromètre de la FHF (Fédération Hospitalière de France).
Reconnaître l’audition comme facteur de santé déterminant
Un phénomène qui s’explique par des départs à la retraite non remplacés et par le fait que les étudiants en médecine ORL s’orientent davantage vers la chirurgie. La situation est d’autant plus critique qu’elle est aggravée par de fortes inégalités entre les territoires, que ce soit en matière de qualité de prise en charge, d’accès aux dispositifs auditifs ou encore de formation en otologie des médecins traitants, entre autres.
L’Association Nationale de l’Audition a ainsi appelé à intégrer l’audition parmi les déterminants de santé – ces facteurs qui influencent l’état de santé général de la population – afin qu’elle soit prise en compte dans la prise en charge médicale, les politiques actives de prévention et la veille sanitaire.
