Les Français plus préoccupés par leur vue que par leur ouïe
Les résultats d’une étude d’Oticon montrent que les Français prennent davantage soin de leur santé visuelle que de leur santé auditive, bien que les plus jeunes semblent accorder un peu plus d’importance à leur audition comparée à leurs aînés.
Si porter des lunettes est entrée dans les mœurs pour 76 % des Français, la barrière psychologique reste encore élevée pour les aides auditives, qui souffrent de méconnaissances et de préjugés.
La vision l’emporte sur l’ouïe
D’après une nouvelle étude d’Oticon, intitulée ‘’Les Français et les aides auditives’’, 58 % des Français se disent préoccupés par leur santé visuelle, mais ce chiffre chute à 39 % pour la santé auditive. Pourtant, 48 % des Français sont touchés, de près ou de loin, par des déficiences auditives. Si 75 % des sondés indiquent être à l’aise avec l’idée de porter des lunettes, 67 % considèrent les aides auditives comme une contrainte.
Et alors que 54 % des Français n’ont jamais réalisé de bilan auditif, Oticon encourage à intégrer cet examen dans le parcours de soins, au même titre que le bilan ophtalmologique.
Si ces données sont préoccupantes, certains chiffres sont plus encourageants. En effet, les moins de 35 ans sont ceux qui se préoccupent le plus de leur audition (47 %), avec un pic chez les 18-24 ans (56 %). Ces résultats, selon Oticon, s’expliquent par les campagnes de prévention liées à la surexposition au bruit lors d’événements musicaux et à l’utilisation de casques et d’écouteurs. En comparaison, seuls 4 % des plus de 50 ans se disent très préoccupés par leur santé auditive, un chiffre alarmant selon le fabricant, « lorsque l’on sait que la presbyacousie touche la majorité des seniors et augmente le risque de déclin cognitif. », écrit-il.
Cependant, même parmi les jeunes, Oticon relève une contradiction entre discours et actes. Par exemple, seulement 45 % des 18-24 ans affirment qu’ils consulteraient en urgence en cas de perte auditive ressentie, contre 57 % à l’échelle nationale.
Des préjugés persistants
Qu’est-ce qui freine alors ? Probablement, encore et toujours, la barrière psychologique. Ainsi, 15 % des Français évoquent l’image de vieillesse associée aux aides auditives et 14 % la peur d’être perçus comme souffrant d’un handicap. Pourtant, paradoxalement, 9 Français sur 10 reconnaissent que les aides auditives sont aujourd’hui discrètes. Des chiffres qui traduisent un fort besoin de communication autour des aides auditives, pour faire tomber les préjugés.