70% des Français ne protègent pas leur audition lors d’événements musicaux
L’association Journée Nationale de l’Audition (JNA) a publié les résultats d’une nouvelle enquête Ifop-JNA qui met en exergue que 70% des Français ne protègent pas leurs auditions ou celle de leurs enfants lors des événements musicaux.
Alors que la fête de la musique a battu son plein mercredi 21 novembre et que la saison des festivals approche à grands pas, force est de constater que les bouchons d’oreilles n’ont toujours pas la cote auprès des Français. C’est ce que révèle une enquête Ifop de l’association JNA réalisée auprès de 1003 personnes. D’après les résultats, 27% des sondés protègent leur audition lors des événements musicaux. Pire, seulement 7% se protègent systématiquement.
Tout n’est pas noir non plus. Car les jeunes se protègent bien plus que leurs aînés (35% des 18-24 ans et 41% des 25-34 ans). Les chiffres sont relativement les mêmes pour les foyers avec enfant(s) (38% avec au moins un enfant et 46% avec 3 enfants et plus). Pourtant, dans une précédente enquête ifop-JNA réalisée en mars 2023 auprès de 1000 parents avec 1 enfant de moins de 10 ans, 22% seulement déclaraient protéger les oreilles de leurs enfant tout le temps ou la plupart du temps.
« Les conséquences de ces expositions sonores dangereuses évitables peuvent être irréversible (…) Chez l’enfant cela peut avoir un retentissement sur le développement du langage, les apprentissages, la construction de la relation aux autres et à plus long terme des surdités précoces. », prévient l’association.
Le niveau de diplôme est déterminant
L’enquête révèle, qu’au-delà de l’âge, c’est aussi le niveau d’étude qui a une incidence sur le degré de protection. Ainsi, quand 37% des sondés avec un diplôme supérieur se protègent, ceux ayant un niveau inférieur au bac ne sont plus que 19%. « L’impact de la catégorie socioprofessionnelle d’appartenance n’est pas neutre ; 37% pour les catégorie supérieure, 29% pour les catégories populaires », détaille JNA dans un communiqué.
Ces données peuvent être mis en lien avec les conclusions d’une récente étude australienne publiée dans la revue Ear and Hearing. Les chercheurs ont mis en évidence que le type de travail et le statut économique impactent le risque et la prévalence de la perte auditive.