Une charte pour des contenus médicaux vérifiés sur les réseaux sociaux

Cette charte, non contraignante et initiée par le Conseil national de l’Ordre des médecins, ambitionne de fixer un cadre éthique et déontologique afin d’encourager la création de contenus de qualité sur les réseaux sociaux et de lutter contre la désinformation médicale.

Par Lucien Brenet, publié le 21 janvier 2025

Une charte pour des contenus médicaux vérifiés sur les réseaux sociaux

Une charte dédiée aux médecins créateurs de contenu a été présentée lors d’un événement diffusé sur YouTube. Depuis la Maison de la Chimie, le Conseil national de l’Ordre des médecins a dévoilé, jeudi 16 janvier, cette charte qui définit 10 principes (voir ci-dessous) visant à promouvoir une communication responsable des médecins sur les réseaux sociaux et à favoriser la production de contenus fiables et qualitatifs.

Lutter contre la désinformation médicale

« Ce projet d’envergure est né d’une prise de conscience du Conseil national de l’Ordre des médecins : la désinformation médicale en ligne ne cesse de croître, plaçant les utilisateurs face à des informations inexactes voire dangereuses sur les sujets de santé », indique l’Ordre dans un communiqué.

Parmi les domaines particulièrement touchés figurent la médecine esthétique et les pratiques dites non conventionnelles, telles que l’ostéopathie, la chiropraxie, la méditation, l’hypnose, la mésothérapie ou encore l’auriculothérapie. Pour contrer ce phénomène, l’Ordre a sollicité l’expertise de YouTube (la plateforme vidéo de Google) dans le cadre d’un groupe de travail pluridisciplinaire, afin de produire ce guide de bonnes pratiques.

Google tourne le dos au fact-checking

Qu’en est-il de l’engagement réel de YouTube sur cette question ? Rappelons que Google a récemment annoncé qu’elle ne collaborerait pas avec les organismes de fact-checking sur ses services Search et YouTube au sein de l’Union européenne, dans le cadre d’un code de conduite volontaire instauré en 2022.

Google a estimé que la vérification des faits était « inappropriée ou inefficace » pour des services comme Search et YouTube. Toutefois, le géant a précisé qu’il continuerait à travailler avec des vérificateurs de faits, sans pour autant garantir un contrôle total. À noter que le Digital Services Act (DSA) pourrait bientôt rendre obligatoires les impératifs de fact-checking, imposant ainsi des sanctions en cas de diffusion de contenus illégaux et exigeant davantage de transparence de la part des plateformes en ligne.

 

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